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Portrait de la discrimination subie par les personnes trans et non binaires


Getty Images Les personnes bispirituelles, non binaires, trans et non conformes au genre subissent de nombreux préjudices au Canada, révèle une étude de l’organisme JusticeTrans.


Jessica Nadeau 12 septembre 2023

  • Société

Harcèlement, discrimination, problèmes d’accès aux soins de santé, au logement et aux services juridiques. Une nouvelle étude démontre que « les personnes bispirituelles, non binaires, trans et non conformes du genre (2STNBNCG) » subissent de nombreux préjudices au Canada. « Les participant.es se sont vu refuser des emplois, des logements, des soins de santé compétents et l’accès à des communautés sûres à cause de leur identité de genre et/ou leur expression de genre, peut-on lire dans l’étude, pilotée par l’organisme JusticeTrans. Cela a entraîné des problèmes de logement instable, de pauvreté et de santé, y compris des problèmes de santé mentale. Les participant.es se sont vu également refuser l’accès aux toilettes et aux vestiaires. Quand iels pouvaient accéder à ces espaces, iels ont souvent vécu des micro-agressions et des violences. » Parmi les « découvertes inquiétantes » citées dans l’étude, on note que 93 % des personnes ayant répondu au sondage auraient fait face à des problèmes juridiques au cours de leur vie. « Parmi les problèmes juridiques étudiés, les problèmes les plus fréquents sont le harcèlement et la discrimination, tous deux spécifiques aux 2STNBNCG (73 %) », écrit l’équipe de recherche. Plus de la moitié a également fait face à de la discrimination ou à du harcèlement fondés sur d’autres bases, telles que le racisme, l’homophobie ou la xénophobie. Transphobie en santé Des problèmes d’accès aux soins de santé ont été relevés par 43 % des personnes participantes. « La transphobie de la part du personnel médical était extrêmement répandue, en particulier dans le cadre des soins psychiatriques », résume l’équipe de recherche. « Un médecin m’a directement dit que le transgenre n’existe pas et iel m’a refusé les soins de santé », raconte une personne citée dans l’étude. « Je suis allé.e à l’hôpital pour une blessure au bras, et la première chose que le médecin a suggérée était d’arrêter de prendre le THS [traitement hormonal substitutif] avant de m’examiner », relate une autre personne. La mise à jour des documents d’identité a également été relevée comme étant difficile pour 40 % des personnes. « Les participant.es ont décrit le processus de changer leurs pièces d’identité comme étant inutilement difficile, frustrant, coûteux et chronophage. » Le logement est une autre source de problème, nommée par plus de 37 % des personnes. Le décalage est particulièrement criant chez les jeunes, 86 % d’entre eux ayant révélé avoir déjà été en situation d’insécurité résidentielle au cours de leur vie. Enfin, la discrimination à l’emploi est également soulevée par un grand nombre de gens (32,6 %). « On attendait constamment de moi que je m’habille d’une manière qui me rendait dysphorique. Il n’y avait pas de toilettes neutres, personne n’était formé au sujet des problèmes d’anti-oppression, etc. », indique une personne. Méfiance à l’égard du système de justice « Malgré le fait qu’iels rencontrent un grand nombre de problèmes juridiques, les participant.es 2STNBNCG se sentaient souvent impuissant.es et déshumanisé.es par le système judiciaire, évitant régulièrement les processus, systèmes et agent.es juridiques à cause d’un sentiment de méfiance ou un manque de conditions matérielles, telles qu’un logement stable, un emploi ou un revenu nécessaire pour accéder et s’engager dans les systèmes juridiques et judiciaires », conclut l’équipe de recherche. Sur la base de ces constats, le rapport propose notamment la gratuité pour l’ensemble des soins de santé liés à la transition, l’élimination des obstacles financiers et bureaucratiques au changement de nom ou d’identification de genre et la création de plus d’espaces non genrés. Dans le cadre de cette étude, plus de 700 personnes 2STNBNCG ont répondu au sondage diffusé dans les médias sociaux et par le biais d’organismes communautaires partout au Canada à l’automne 2021. Des entretiens complémentaires ont été réalisés avec une soixantaine de personnes. Les Québécois sont sous-représentés dans cet échantillon, mais les principaux problèmes mentionnés par les personnes 2STNBNCG au Québec sont les mêmes que ceux qui ont été mis en avant dans le reste du Canada, précise Guillaume Bouchard Labonté, responsable des communications chez JusticeTrans.


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