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L’enfant intersexué


Notre société reconnaît deux genres : femme et homme. Il arrive qu'à la naissance d'un enfant qu'une intersexuation soit détectée. Certains médecins utilisent l'échelle de Prader pour déterminer le sexe anatomique de l'enfant à sa naissance.



Il est estimé qu’un enfant sur 1000 nait avec une forme ou une autre d’intersexuation, dont la manifestation la plus visible est un sexe d’apparence atypique et est vue comme une erreur par le corps médical. La croyance est que l'enfant né avec des caractéristiques anormales de son appareil génital vivra un grand inconfort en société, c'est pourquoi les médecins vont entreprendre des chirurgies pour corriger l'atypie des organes génitaux en très bas âge.


Depuis plusieurs années, les personnes intersexes qui ont subi ces chirurgies correctives affirment que les interventions étaient une atteinte à leurs droits. Les personnes intersexuées se sont fait entendre, mais certains médecins évoquent encore un doute: est-ce possible que les parents aient plus de difficulté à accepter un enfant au corps hors normes ?


La première chirurgie s'effectue habituellement entre l'âge de 2 et 6 mois. À cet âge, il est évident que l'enfant est trop jeune pour donner un consentement et de quel genre il sera, de plus il n'y a pas là urgence. Certains parents témoignent de ne pas avoir eu l'information et le soutien nécessaire de la part du médecin pour prendre la meilleure décision pour le bien-être de leur enfant.


La féminisation des parties génitales est la chirurgie la plus fréquente parce qu’il est plus facile pour les chirurgiens de faire un vagin que de construire un pénis. Précisons que ces chirurgies sont irréversibles et simplement pour une apparence esthétique des organes génitaux.


De plus en plus, les personnes intersexes s’opposent contre ces chirurgies, les personnes concernées sortent du placard pour exprimer la douleur et les traumatismes psychologiques aigus vécus. En plus de subir une stérilisation forcée, une fois adulte, cette personne est privée de leur fertilité et doit vivre avec une identité de genre qui parfois ne leur convient pas.


Un rapport de L'Organisation des Nations unies classe ces interventions chirurgicales dans la catégorie de torture et de cruauté. Il est facile de trouver sur internet de nombreux témoignages de personnes intersexes affirmant avoir vécu la dilatation du néo-vagin comme une agression sexuelle, lesquels étaient non-désirés et subit sans leur consentement. Bien que cette pratique soit dénoncée par le Conseil des droits humains de l’ONU, plus de 1385 chirurgies auraient été effectuées sur des mineur·es au Québec entre 2015 et 2020, selon les chiffres recueillis par la RAMQ.


Un défi pour les parents.


C'est un choc d'apprendre que son enfant n'a pas un sexe conforme au genre féminin ou masculin. Cela représente un défi pour l'éducation future de cette enfant, car encore aujourd'hui nous pensons encore que l'éducation d'une fille doit être différente de celle d'un garçon. Comme parents, il est normal de voir à la protection et au bien-être de son enfant. Votre sentiment d'insécurité et l'urgence d'agir sont tout à fait normaux.



Apprenez à connaître votre petit bébé en prenant votre temps. Être intersexe, de nos jours avec la diversité des corps, c’est au fond la même chose que d’être de sexe féminin ou masculin.


Ansi, vous aurez plus de temps pour réfléchir aux bonnes décisions à prendre. Donnez du temps à votre enfant de connaître son sexe et de développer son identité de genre propre à lui. Rassurez-vous, il vous dira ce qu’il voudra sur les préférence de son corps. Faites confiance à votre enfant, accompagnez-le simplement, ne lui faite pas de pression, laissez-le explorer les facette du féminin et du masculin . Peut-être qu'il vous étonnera d'être confortable comme personne intersexe. De plus, n’oubliez pas que le bonheur de l’enfant devra aussi permettre son bien-être une fois adulte. Dans un premier temps , prendre des informations et du soutien auprès de intervenants de Trans Mauricie/Centre-du-Québec afin de bien comprendre les enjeux pour votre enfant et répondre à vos nombreuses questions.


Intervenant pour la Mauricie: Mykaell Blais (819)-313-7781

Intervenant pour le Centre-du-Québec Hayden Thiffault (873) 886-8151


ICI https://interligne.co/espace-intersexe est aussi une bonne ressource à consulter. Le programme on existe! se veut à la fois informatif et interactif. Dans la foire aux questions, vous trouverez des informations pour vous initier aux réalités intersexes ou pour mieux les comprendre. Vous pouvez écrire à l’adresse services@interligne.co. Vous pouvez aussi prendre rendez-vous avec une personne intersexe, bachelière en travail social, pour parler de ce qui vous préoccupe.

Chers parents je vous invite aussi à consulté ce document du Conseil Québécois LGBT https://www.conseil-lgbt.ca/wp-content/uploads/2022/04/Guide-re%CC%81alite%CC%81s-des-personnes-intersexes_FR.pdf


Il est également possible que cette période d’inquiétude et les nombreuses questions nouvelles auxquelles vous êtes confronté aient des répercussions sur votre relation de couple, qu’elles risquent de mettre à l’épreuve. Il se peut par exemple que vous ayez des sentiments de culpabilité ou que vous ne soyez pas d’accord sur la marche à suivre. Dans ces situations, n’hésitez pas non plus à chercher de l’aide.



















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